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Sentiment d’être en décalage avec les normes de la sexualité : BDSM, fétichisme, polyamour, asexualité…

Avez-vous déjà eu le sentiment que votre manière de vivre la sexualité ne ressemblait pas à celle qu’on vous a toujours présentée comme “normale” ? Que votre rapport au désir, au plaisir, aux relations ou au corps ne rentrait pas dans les cases ? Que ce soit à travers le BDSM, le fétichisme, le polyamour, l’asexualité, ou simplement une sensation de décalage face aux attentes sociales, beaucoup de personnes vivent leur sexualité avec l’impression d’être à part.


Ce sentiment d’être en décalage avec les normes de la sexualité peut être subtil ou très présent. Parfois, il provoque de la confusion, de la honte, de la solitude. On se demande : Suis-je normal·e ? Pourquoi je ne ressens pas les choses comme les autres ? Est-ce que je peux en parler sans être jugé·e ?


Dans cet article, j’ai voulu ouvrir un espace pour celles et ceux qui ne se reconnaissent pas dans les modèles classiques. Je vous propose de comprendre ce sentiment de décalage, d’explorer différentes formes de sexualité souvent invisibilisées, et surtout, de rappeler qu’il n’existe pas une seule bonne manière d’être sexuel·le ou intime.


Vous avez le droit d’être vous-même. Même dans votre sexualité. Et vous n’êtes pas seul·e !



Un homme avec des formes abstraites qui sortent du visage
Crédit : Pexel


Et si votre sexualité ne ressemblait pas à “la norme” ?


Certaines personnes ne ressentent pas de désir sexuel comme on le leur a appris. D’autres trouvent leur excitation dans des pratiques que peu osent nommer. Il y a celles et ceux qui ne s’identifient pas au schéma classique du couple monogame. Et beaucoup, très nombreux, qui vivent leur intimité avec la sensation étrange d’être en dehors, à côté, hors cadre.


Avez-vous déjà eu le sentiment que votre manière de vivre la sexualité n’était pas “normale” ? Que votre absence de désir, votre attirance pour le BDSM, votre fétichisme ou votre mode de relation non exclusif ne rentraient dans aucune case ? Ce sentiment d’être en décalage avec les normes de la sexualité est bien plus fréquent qu’il n’y paraît, mais il reste souvent tu. Par peur d’être jugé·e, moqué·e, mal compris·e.


Dans cet article, je vous propose un éclairage bienveillant et informé sur ces vécus que l’on dit atypiques, alternatifs, marginaux, et qui sont pourtant profondément humains. Mon but : vous permettre de mieux comprendre ce que vous vivez, de vous sentir moins seul·e, et peut-être de faire un pas vers une sexualité plus libre, plus consciente, plus alignée avec qui vous êtes.



D’où vient ce sentiment de décalage sexuel ?


Dès l’enfance, on nous transmet des représentations très normées de la sexualité : un homme et une femme qui s’aiment, font l’amour avec pénétration, jouissent ensemble, et vivent heureux en couple monogame. Ce modèle est partout — dans les films, les contes, la publicité, la pornographie dominante, l’éducation, la religion… Il devient la référence implicite de ce qu’est une “bonne sexualité”.


Alors, quand on ne ressent pas de désir sexuel, quand on ne se reconnaît pas dans ce scénario hétérocentré ou que l’on n’éprouve pas de plaisir dans les pratiques attendues, on se croit défaillant·e. On se compare, on se tait, on culpabilise. On se demande : “Pourquoi je ne suis pas comme les autres ?”


Ce sentiment de décalage est rarement lié à une pathologie. Il est souvent le reflet d’une société trop étroite dans sa manière de penser le désir, le plaisir, l’amour et les corps. Ce n’est pas vous le problème, mais ce à quoi on vous a appris à ressembler.



Être en décalage avec les normes de la sexualité : exemples de vécus en marge du modèle dominant


Le BDSM


Le BDSM (bondage, discipline, domination, soumission, sadomasochisme) est souvent caricaturé ou réduit à une sexualité violente ou déviante. Pourtant, il peut être une forme d’expression très puissante, qui allie confiance, communication, créativité et profondeur émotionnelle.


Certaines personnes ne jouissent que lorsqu’elles lâchent prise dans une dynamique de pouvoir. D’autres explorent leurs limites dans un cadre très codifié. Le BDSM peut être une pratique sexuelle, relationnelle ou identitaire, et se vivre avec ou sans pénétration, avec ou sans sexualité au sens classique.


Le fétichisme


Le fétichisme sexuel désigne une excitation centrée sur un objet, une matière, une situation ou une partie du corps. Pieds, cuir, latex, ballons, odeurs corporelles : les objets du fétiche sont aussi variés qu’uniques. Pour certaines personnes, le fétiche est indispensable à l’excitation. Pour d’autres, il vient simplement enrichir l’imaginaire.


Contrairement aux idées reçues, le fétichisme n’est pas une pathologie tant qu’il n’engendre pas de souffrance ou de comportements non consentis.


Le polyamour et les relations non exclusives


Le polyamour, c’est la possibilité d’aimer ou de désirer plusieurs personnes, de manière éthique, honnête et consentie. Cela remet en question le modèle du couple fusionnel et exclusif, sans pour autant nier l’engagement.


Les relations non exclusives peuvent offrir des expériences sincères, exigeantes, mais profondément libres.


L’asexualité


L’asexualité désigne une absence (ou très faible présence) d’attirance sexuelle. Cela ne signifie pas absence de sensualité ou de lien. L’asexualité est une orientation sexuelle à part entière, encore trop peu reconnue.



Ce que ces vécus ont en commun : une sexualité en dehors du cadre dominant


Qu’il s’agisse de BDSM, de fétichisme, de polyamour ou d’asexualité, le point commun est souvent le sentiment d’être à la marge. Trop intense, trop étrange, trop libre, ou au contraire pas assez sexuel·le, pas assez désirable, pas dans la norme.


Mais cette marge n’est pas une pathologie. C’est une manière différente, mais légitime, d’exister sexuellement.



Quand le décalage devient souffrance


Ce qui fait mal, ce n’est pas d’être différent·e. C’est de croire qu’on est seul·e à l’être. De ne pas pouvoir le dire, de ne pas être entendu·e. De devoir se taire pour être aimé·e.


Cela peut entraîner une perte de confiance, une double vie, une forme de dissociation. Et parfois même, le renoncement à toute forme de sexualité pour éviter le malaise.



Les normes sexuelles peuvent être violentes et excluantes


La norme sexuelle dominante exclut tout ce qui ne rentre pas dans ses cases : les sexualités non reproductives, les corps handicapés, les pratiques non classiques, les identités multiples.


Elle crée de la honte, du silence, de l’auto-censure.


Mais le problème n’est pas ce que vous vivez. Le problème, c’est la norme qui vous fait croire que vous êtes seul·e.



La créativité des sexualités en marge


Les sexualités en dehors des normes sont souvent créatives, conscientes, réinventées. Elles impliquent de la communication, du respect, une attention particulière au consentement.


Créer sa propre intimité, hors des scripts, permet souvent de renouer avec une forme de liberté intérieure.



Comment s’affirmer quand on vit une sexualité différente ?


Apprendre à se connaître, à poser des mots, à trouver les bons espaces pour être entendu·e. Cela passe par :

• L’introspection,

• Le lien à des communautés ou des ressources fiables,

• La communication avec un·e partenaire,

• Et parfois, un accompagnement thérapeutique bienveillant.



En consultation sexologique : être accueilli·e tel·le que vous êtes


En tant que sexologue, je vous accueille dans un cadre sécurisant, sans jugement. Que vous soyez en questionnement, en souffrance ou en exploration, vous avez le droit de parler de ce que vous vivez.


La sexothérapie permet de redonner du sens, de sortir de la honte, et de retrouver une relation apaisée à son désir.



Conclusion : Vous avez le droit d’être vous-même, même sexuellement


Vous n’avez pas besoin de correspondre à une norme.

Vous avez besoin d’exister, dans votre vérité.


Et si vous ressentez le besoin d’être soutenu·e dans ce chemin, je suis là pour vous accompagner, avec respect et humanité.


Vous vous sentez en décalage avec la norme sexuelle ?

Vous avez du mal à parler de vos désirs, à vous sentir légitime dans votre intimité ?

Je vous accompagne, en cabinet à Lyon ou en téléconsultation, pour explorer votre sexualité sans jugement et retrouver une relation apaisée avec vous-même.


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