Le sexe anal
Retranscription écrite de l’épisode n°30 intitulé : « Le sexe anal avec Juan Carlos de la Fistinière » en ligne le 13/04/2021 - Le podcast s'intitule "Sin Eden sublime", créé et présenté par Morgane Beauvais, sexologue.
M : Morgane Beauvais - sexologue, créatrice et narratrice du podcast
J : Juan Carlos de la fistinière - invité et spécialiste de la sexualité anale
Introduction du podcast
M : Bonjour, bonsoir et bienvenue sur Sin Eden Sublime, le podcast qui aborde les thèmes de la sensualité et de la sexualité de tous les êtres humains. Peu importe le genre, l'orientation ou les pratiques sexuelles de celui qui écoute, cet espace est destiné à toutes les personnes avisées, curieuses, confirmées ou non, qui prônent l'ouverture d'esprit, le respect et la bienveillance. Cet espace est chaleureux, intime, sans gêne et sans tabou. Je vous invite à me suivre, nous partons ensemble en s'exploration.
Aujourd'hui, on va parler cul, fesses, arrière-train, anus, anal. Bref, on va parler plaisir. Nous partons à l'exploration du sexe anal, cette pratique sexuelle encore taboue, avec Juan Carlos de La Fistinière. Un nom dont vous avez peut-être entendu parler dans les médias et ou encore sur le web pour leurs concepts atypiques.
A vous qui nous écoutez, je vous demande de rester respectueux dans votre approche du sujet. Juan Carlos nous partage son expertise et sa vision du sexe anal, tout comme il y a autant de sexualités qu'il y a d'êtres humains. Je vous souhaite une bonne écoute.
Présentation de Juan Carlos de la fistinière
J : Bonjour Sin Eden, merci de me recevoir dans ce podcast. Écoute, je suis Juan Carlos de la Fistinière. Pourquoi de la Fistinière ? Parce qu'avec mon mari, nous avons créé ce lieu de liberté. C'était une maison d'hôtes destinée à la pratique du fist fucking et de la sexualité en général. Le principe de la fistinière, c'est le respect et la non-discrimination. Tout le monde était le bienvenu. Je parle au passé parce que la maison d'hôte est arrêtée.
Nous avons arrêté cette activité en début 2019. Et maintenant la fistinière s'est élargie pour venir jusqu'au salon de tout un chacun, tout un chacune, et pouvoir partager avec toutes les personnes qui le souhaitent notre expérience dans ce domaine.
Définition de la sexualité anale
M : D’accord. Est-ce que tu peux m'expliquer un peu en quoi consiste la sexualité anal, que l'on en sache un peu plus ?
J : Alors, la sexualité anal est un sport, est un art, est une sexualité, évidemment, c'est quelque chose de tellement jouissif, mais qui subit quand même un peu le préjugé d'éducation, notre éducation occidentale, et en quoi ça consiste ?
C'est tout simplement à se faire plaisir avec l'anus qui est un organe tellement sensible et tellement riche en air, en sensations et puis en émotions, puisque forcément ces sensations vont déclencher des émotions.
La sexualité anale, en fait, tout ce qui peut stimuler l'anus, et après l'anus aussi, c'est-à-dire quand on le pénètre, ça peut être juste un effleurement, ça peut être jouer juste avec l'anus lui-même, ou allant le pénétrer, et on peut aussi parler de l'anus qui prend quelque chose, donc ça peut être un objet, ça peut être une bite, ça peut être une main, un pied, un instrument, un outil de cuisine, enfin l'imagination est très fertile dans ce domaine. Oui, on peut même jouer avec des fruits et légumes si on le souhaite. Ah bah oui, ça c'est la sexualité végane, c'est très bien.
Qui peut pratiquer le sexe anal ?
M : Et qui peut la pratiquer au juste ?
J : Eh bien, toute personne ayant un anus normalement constitué, qui se porte bien, qui est en bonne santé, c'est-à-dire qu'il n'y a pas d'intervention chirurgicale qui l'empêche de s'ouvrir, de se dilater, ou alors des maladies qui vont le contraindre à rester dans son rôle d'évacuation. Mais en fait, c'est toutes les personnes et nous on aime dire ici à la Fistinière que l'anus n'a pas de genre puisque ce n'est pas un organe génital. En fait, toutes les personnes de tous les genres peuvent pratiquer cette sexualité.
Le sexe anal remet-elle en cause la virilité des hommes hétérosexuels ?
M : Et tu as fait un article où tu parles de l'anal et de la virilité. Peux-tu m'en dire un peu plus par rapport à ça ?
J : Oui, bien sûr. En fait, les hommes, les mecs, pensent que par le fait qu'on aime les sensations qui sont données par l'anus, on est systématiquement "une tapiole", "un pédé", tous les mots qui sont utilisés par les stéréotypes hétérosexuels et qui sont dégradants. Or, quand on pratique une sexualité anale, ce n'est pas pour ça qu'on laisse d'être virile.
De toute façon, la virilité c'est quoi ? C'est tout simplement remplir cette fonction du mâle, ce comportement du mâle, du mâle reproducteur, mais aussi la virilité est un comportement, est une attitude qui va différencier par rapport à la féminité. C'est-à-dire que sans créer, sans rentrer dans les stéréotypes Du macho, la virilité est tout simplement un homme qui se sent bien dans son corps, avec son sexe, et qui aime tout ce qui va avec cette expression de virilité, de ce partage masculin.
Et donc justement dans cet article je disais que l'anus est quelque chose qui est tellement indépendant des organes sexuels et que tout le monde a le droit de connaître ce plaisir et ce n'est pas parce qu'on aime se prendre une bite ou plus dans le cul qu'on laisse d'être homme, on laisse d'être mec, on laisse d'être viril.
Je dirais même qu'un homme hétérosexuel ou pas, mais surtout un hétérosexuel qui, en principe, n'aime pas qu'on lui tripote le cul, qui aime jouer avec son cul, ça rajoute un plus, parce qu'il va partager quelque chose dans sa sexualité, dans ses jeux sensuels, avec sa compagne, ses compagnes ou ses copains aussi. Donc, la virilité est quelque chose qui peut parfois être confondu avec le machisme, La virilité donne un peu cette voie du machisme évidemment, mais viril c'est tout simplement le masculin, ce qui est lié à la masculinité.
Les bonnes pratiques du sexe anal
M : Comment tu pratiques le sexe anal ou quelqu'un qui n'a jamais vraiment pratiqué, qu'est-ce que tu peux dire sur cette pratique ? Comment on fait ?
J : Je pense que la première étape, c'est tout au moins comme ça que j'ai commencé étant adolescent, mais équivaut pour toute personne, c'est de prendre connaissance avec son anus. Et on prend connaissance comment ?
Déjà, on se regarde dans un miroir. on va le toucher, on va le caresser, on va voir quelle forme il a, quelles sont les sensations qu'il produit, et puis après on va commencer à jouer avec, c'est-à-dire avec les mains sèches des doigts, on caresse la peau, on caresse le tout autour, on va faire des pressions, on va faire des petits mouvements qui vont titiller, et de cette façon-là, on apprend à connaître quels sont les plaisirs qui peuvent venir avec l'anus.
Deux fois on s'est dit ça me plaît, ça ne me plaît pas. Et puis là après, on commence généralement avec la salive, on enduit les doigts et puis on commence à tripoter un peu plus à l'intérieur, on rentre un doigt, voilà. La première étape, c'est connaître son anus. Très souvent, le temps passe et on ne sait pas qui est cet anus que nous avons. On ne prend pas le temps de le regarder, de l'observer, alors qu'il est présent dans tous les gestes que nous faisons, quand on rit, quand on pleure, quand on est éternue, quand on se lève, quand on marche, quand on se couche, voilà. Il est toujours sollicité, toujours présent. mais on ne le connaît pas forcément.
Et puis après, pour pratiquer la sexualité, c'est quelque chose de tellement intime, c'est comme se masturber, on se masturbe avec l'anus, il va nous donner du plaisir, et chacun et chacune va découvrir comment le stimuler, qu'est-ce qu'il aime, parce que l'anus est un organe qui a une personnalité qui lui est propre, parfois il est capricieux, parfois il est très volontaire, parfois il est très accommodant, parfois il est très facile, et il est un peu dépendant de notre état d'esprit, un peu de ce que nous avons vécu dans la journée, un peu de ce que nous avons dans la tête.
En fait, la tête et l'anus sont directement connectés, Et on va dire que la sexualité anale passe aussi par la tête. C'est comme pour toutes les sexualités, je pense, mais l'anus, parce qu'on va abattre des conditionnements que nous avons subis pendant notre éducation, l'anus est tabou, surtout pour les Les mecs, on ne peut pas toucher l'anus parce que ça y est, il est pédé.
Non, l'anus est un organe qui est très sensible, il est fait pour, il est énervé, il est fait pour évacuer évidemment, mais l'évacuation en général se fait avec plaisir. Quand on a évacué et que l'anus est soulagé, l'intestin est soulagé, on éprouve un plaisir. Et d'ailleurs en psychologie on voit que les enfants, les bébés ou les enfants, quand ils vont déféquer, ils éprouvent du plaisir. Parce que si ce n'était pas le cas, déféquer ce serait un tourment, ce serait une punition presque pour nous.
Or la nature est bien faite, et la nuit c'est fait pour expérimenter et vivre le plaisir. Et oui, c'est vrai que parfois on oublie que que l'anus fait partie de nous et que ce n'est pas sale. Les matières fécales, évidemment, ce sont les déchets de notre corps, mais l'anus, lui, et sa fonction première, évidemment, c'est ça. Et ça se passe dans la joie.
Très souvent, quand on est au moment de l'intimité des toilettes, on s'évade, on ne pense pas, pn peut chanter, on peut créer une fiction dans son imaginaire, parce que c'est un moment qui nous appartient, qui est intime, qui va nous libérer de quelque chose. Et en général, quand ça se passe bien, on est content. On se dit, oui, voilà, j'avais bien.
Les dangers du sexe anal
M: Est-ce qu'il y a des dangers avec le sexe anal, dans la pratique du sexe anal ?
J : Oui, bien sûr, parce que je dirais que comme pour toutes les pratiques, le corps a ses limites, et puis je disais tout à l'heure que l'anus a besoin d'être stimulé, et on dit que, enfin nous on aime dire à la fistinière que l'anus on le séduit, et l'intestin on l'aime. Quand on va le séduire, c'est parce qu'on veut qu'il donne qu'il se donne, qu'il s'ouvre, qu'il accepte d'être pénétré, puisqu'il est habitué à expulser et non pas à avaler.
Donc c'est dans ce traitement qu'il faut y aller avec dextérité, avec douceur. La douceur ne veut pas dire être mou. L'anus, parfois, il aime bien aussi des gestes un peu fermes.
Les risques de la sodomie
M : Mais quels sont les dangers ?
J : Évidemment, la première chose, c'est de jouer avec des objets qui sont pointus ou anguleux, qui vont provoquer une blessure. Les ongles longs, par exemple, si on se pince, voilà, donc faire attention à ça. Et puis après, dans les jeux eux-mêmes, il y a les objets, puisque quand on rentre, on traverse l'anneau de l'anus, on est dans l'intestin, dans le rectum, et évidemment c'est un tissu qui est quand même fragile, donc si on utilise des objets qui sont trop durs, qui sont trop longs, et qui sont avec une forme inadaptée, c'est-à-dire pointue ou tranchant, là, on se blesse internement et on risque une déchirure, on risque de se faire des fissures, ou encore, le plus grave, c'est de se faire une perforation.
Donc, pour jouer avec son cul, oui, c'est bien, il faut le laisser tranquillement nous dire ce qu'il veut, encore une fois, la tête et le cul sont très connectés, et puis les mains, les objets. Quand on est très excité et qu'on a envie d'avoir des sensations, on va trouver n'importe quoi qui va nous permettre de jouer. Les doigts ne sont plus suffisants, donc si on a des jouets sexuels, tant mieux.
Mais parfois, on n'en a pas, donc qu'est-ce qu'on va faire ? On va trouver le manche à baller ou quelque chose de rond, ou le rouleau à pâtisserie, enfin tout ce qui a une forme plus ou moins oblongue. Et c'est là, dans cette excitation, qu'on peut commettre des erreurs. Par exemple, utiliser une bombe de mousse à raser ou une bombe de quelque chose, sachant qu'il y a un couvercle et que ce couvercle peut se détacher, donc rester à l'intérieur. Donc faire attention quand on utilise un objet qui n'est pas destiné forcément à ça, qu'il n'y ait pas de pièces détachables qui vont rester à l'intérieur, qui vont abîmer.
Et puis surtout, si jamais on fait ça, prévoir des capotes, les mettre dans des capotes, parce que comme ça, on est protégé. Les objets du quotidien, ce sont des objets qu'on manipule, qui ne sont pas forcément propres, Or l'intestin est fait pour supporter un certain nombre de bactéries, mais il ne peut pas tout supporter non plus. Donc quand on joue, essayer, je dirais même c'est indispensable d'utiliser des objets qui sont propres.
Le sexe anal, un risque pour la flore intestinale ?
M : Le fait de jouer avec des objets n'abîme pas la flore intestinale ?
J : Non, en principe non. Ce qui va causer une faiblesse à la flore intestinale, ça va être plutôt l'élafement. qui s'utilise l'eau qui est trop généralisée, ça va l'affaiblir un peu. les lubrifiants qu'on va utiliser, donc à partir du moment où on ajoute une substance, que ce soit quelque chose d'huileux, de gras, d'aqueux, donc c'est une substance qui va servir pour la lubrification, et donc ça peut altérer un petit peu la flore intestinale.
Mais la flore intestinale se renouvelle, elle est faite pour se renouveler, et à moins qu'on se fasse des bonnes pratiques de lavement quotidiennement, Là, vraiment, on va perturber la flore intestinale. L'objet par lui-même, il ne va pas la perturber, et ce qui va perturber, c'est les bactéries ou les microbes qui sont sur la surface. C'est pour ça qu'il faut faire attention d'utiliser des objets propres, et si possible, d'utiliser, qui sont destinés à aller dans le cul.
Aujourd'hui, on trouve dans le commerce des objets qui ne sont pas chers, qui sont de bonne qualité. Je me rappelle quand j'étais adolescent, évidemment, en Colombie, je n'avais pas des objets comme ça, des jouets, je ne pouvais pas les acheter. Donc j'utilisais les objets de la maison, et c'est pour ça que je parle du manche à balai, c'est pour ça que je parle de la mousse à raser, des tubes de déodorant, parce que je les ai utilisés.
Et puis dans l'excitation, on va chercher évidemment ce qui nous tombe sur la main. Je pense qu'aujourd'hui, et grâce au message qui est passé via ce podcast, comme d'autres podcasts qui ont été faits, c'est très important parce qu'il ne faut pas avoir honte de son cul. Il ne faut pas avoir honte de vouloir s'amuser avec son cul. C'est notre droit, c'est notre corps. Et puis, qui nous a interdit ça ? C'est tout simplement la société, parfois les religions. Mais si la nature, ou entre guillemets, si Dieu n'avait pas voulu qu'on le fasse, il aurait fait de cet orifice quelque chose d'inaccessible. On aurait une autre forme. Mais là, tout est fait dans de bonnes conditions pour qu'on puisse amuser.
La lubrification, le meilleur allié du sexe anal
M : Est-ce qu'on peut parler justement de la lubrification ? Quel rôle joue la lubrification dans cette pratique ?
J : Alors l'anus, il ne mouille pas naturellement. A contraire du vagin, quand il est stimulé, qu'il mouille, il est lubrifié, ou la bite qui va sécréter un liquide pré-séminal, l'anus ne se lubrifie pas. Même si, dans certaines pratiques, on dit qu'il mouille du cul, et c'est vrai, mais surtout quand on commence à s'amuser avec son cul, il ne va pas mouiller, il est sec.
Donc la lubrification est indispensable. Utilisez des lubrifiants qui sont appropriés et surtout veillez à ce que ce soit toujours bien lubrifié. Parce qu'une surface sèche va adhérer un peu à la peau extérieure mais aussi à la membrane intérieure. Ça fait mal, ça pique, et c'est là où on risque de faire un petit accident, une petite fissure, parce que la muqueuse, comme on l'indique, est humide, et donc si on la colle à quelque chose de sec, ça ne va pas.
D'autant plus qu'un objet, quand il est dans l'intestin, L'intestin est fait pour absorber les choses, pour absorber les liquides. Donc si on met un objet trop longtemps, on le laisse trop longtemps sans le bouger, il risque de coller à la paroi de l'intestin. Et donc là c'est embêtant. Donc là, c'est l'un des enjeux. Par exemple, les personnes qui se disent, oui, je vais mettre un plug et passer toute la journée avec mon plug dans le cul, pourquoi pas ?
Mais il faut le tourner, il ne faut pas le laisser dans la même position tout le temps, parce qu'encore une fois, la paroi de l'intestin va absorber et risque de se coller à la surface. C'est dangereux.
Prévention pour la sexualité anale
M : Justement, est-ce qu'on peut récapituler les aspects préventifs, faire un petit récap ?
Alors, la première chose, c'est de jouer avec des objets propres.
La deuxième chose, c'est d'utiliser des objets qui ont une forme adéquate, c'est-à-dire éviter tout ce qui est pointu, tout ce qui est coupant, tranchant. Ensuite, après dans la relation, là pour l'instant je parlais de jouer avec soi-même, mais après quand on joue avec les autres, évidemment il y a la pénétration avec une bite, avec une main, avec un pied, voilà.
Donc là, il y a aussi la prévention des maladies, des IST, donc l'utilisation de la capote. Si on est sous PrEP, on peut avoir une sexualité qui est un peu plus libre concernant le VIH, mais ça n'empêche pas qu'il y a d'autres maladies qui sont transmissibles. Donc avoir à l'esprit que quand on joue avec son cul, c'est un peu comme quand on joue avec la bite et le vagin. Donc ça, c'est les bases. Après, ça dépend de la pratique, mais bon, ça s'applique à tout, en fait, ces bases.
Les bienfaits de la sexualité anale
M : Est-ce qu'on peut parler un peu, justement, du plaisir, de l'aspect jouissif du sexe anal ? Parce qu'on en parle très peu, on parle souvent des dangers, des risques de la sexualité anal, et on parle finalement très peu des plaisirs que cela peut procurer. Est-ce que tu peux m'en dire un peu plus ?
J : Oui, alors, je pense que la chose la plus merveilleuse que j'ai vécue, c'est un orgasme anal. Parce que, en fait, souvent les gens se disent que c'est le point P chez l'homme, qui correspond au point G chez la femme, enfin chez une personne qui a un vagin, ou une personne qui a une bite, un pénis. Parce que la stimulation de la prostate chez une personne qui a un pénis, ou l'anus chez une personne qui a un vagin, ça communique, il y a des nerfs qui sont stimulés, et du coup la tête rentre aussi dans un rôle très important.
Et on va dire que quand on jouit du cul, on jouit de tout le corps, on jouit vraiment de la tête, on jouit de partout. C'est-à-dire que la sensation est tellement intense qu'on devient presque accro. C'est pourquoi les PD aiment tellement la sodomie, ou jouer avec le cul, parce que c'est une sensation qui est je dirais supérieur à une éjaculation.
Quand on a un orgasme avec le pénis, on éjacule, c'est très bien, ça dure quelques secondes, quelques minutes, alors qu'une licence anale, je la compare, même si je n'ai pas un vagin, mais je connais pas mal de personnes qui en ont un, et la jouissance d'organes anales est comme le vagin, c'est-à-dire que le plaisir vient par vagues. Ça peut durer dix minutes, un quart d'heure, une demi-heure, voilà.
Donc c'est par la richesse de nerfs qu'il y a, par la richesse d'organes intérieurs qu'il y a dans cette zone, et par la stimulation de l'intestin, puisque l'intestin est stimulé aussi, Et il ne faut pas oublier que l'intestin, le gros intestin aussi, c'est un deuxième cerveau, il a des neurones, il communique avec le cerveau. Donc il va y avoir un déclenchement d'endorphines, d'hormones qui vont vraiment combler et quand l'explosion de cette jouissance, de cet orgasme anal arrive, c'est toute la tête, tout le corps. Je dis qu'on jouit à ce moment-là des pieds, de la tête, des mains, des tétons, de partout.
Donc c'est vrai que c'est une sensation qui est très riche, très très riche, et qui va varier d'un moment à l'autre. Toutes les jouissances ne sont pas pareilles. Et c'est ça qui est fabuleux avec l'anus, c'est que chaque jouissance est différente. Certaines personnes souhaitent explorer, découvrir le plaisir anal.
Comment débuter le sexe anal ?
M : Quels conseils peux-tu leur donner justement ?
J : Alors, si ces personnes ont déjà commencé à faire connaissance avec leur anus, donc c'est la première chose, si elles veulent explorer individuellement dans leur intimité, utiliser des jouets appropriés, Et encore une fois, dans les sex shops, il y a plein de produits qui sont faits pour pouvoir s'amuser avec le cul. Et l'idéal aussi, c'est de trouver des partenaires qui aiment faire la même chose et donc y aller en découverte doucement.
Et quand je dis doucement, ça ne veut pas dire qu'il faut prendre des semaines à le faire, ou juste des petites caresses. Quand je dis doucement, ça veut dire qu'il faut aller au rythme du cul. Chaque anus s'ouvre d'une façon différente, il prend plus ou moins de temps. Il y a des personnes qui s'ouvrent très facilement, d'autres qui nécessitent plus de temps. Donc respectez ça.
On parlait tout à l'heure du consentement. Quand l'anus a donné son consentement, ça va. Donc voilà, il faut l'écouter, il faut vraiment se connaître, connaître son anus et se connaître soi-même. Parce qu'il dépend de notre état d'esprit, encore une fois, de notre stress, voilà. Donc la communication et l'écoute sont primordiales pour aller explorer l'anus tel qu'il soit. Oui, c'est la communication entre la tête, les mains, le cul, entre deux personnes, c'est pareil.
On ne communique pas suffisamment avec son propre corps. Nous avons des membres de notre corps, des organes, ils sont là, parfois on est conscient. mais quelquefois il se rappelle à nous parce qu'on a mal, mais en fait on ne l'écoute pas suffisamment. Il ne faut pas non plus rentrer dans une extase où je fais une internalisation, je vais connaître tous mes organes, je ne sais pas si c'est possible, mais tout au moins avec l'anus oui, il faut se connaître ainsi comme une personne va connaître son pénis, ses testicules, son vagin, sans clitoris, voilà, on part à la découverte de ce terrain d'émotions et de sensations qui est merveilleux. Donc, communication permanente.
Où retrouver Juan Carlos de la Fistinière ?
M : Merci beaucoup Juan Carlos. Où on peut te retrouver et suivre ton actualité ?
J : Alors, il y a lafestinière.com, c'est là où on propose, on donne les nouvelles de La Fistinière. et notamment pour les ateliers, donc il y a des ateliers transnifiants où on partage notre expérience pour les initiations ou pour d'autres expériences dans le fist ou dans la sexualité anale.
Et il y a le site juancardosdelafistiniare.fr qui est fait pour informer sur la sexualité anale, sur le fistfucking, pour les personnes qui sont un petit peu curieuses et qui veulent avoir un aperçu qui. Est super bien fait, donc je vous invite vraiment à aller voir le site, il est super bien rédigé, il y a tout dedans, on peut tout y trouver. Merci Sin Eden.
Voilà, donc c'est principalement là, et puis il y a aussi laficiniashop.com où nous proposons tout un éventail de produits pour le plaisir, car le plaisir est très important, jouir est très important pour la santé, Donc il faut prendre soin de notre santé, il faut jouir, il faut avoir du plaisir.
M : Est-ce qu'on peut parler de ton Instagram ou tu préfères qu'il reste privé ?
J : Non, non, non. Je suis sur les réseaux sociaux, je suis sur Facebook ou sur Instagram, Juan Carlos de la Fistinière. Et puis au contraire, je réponds à toutes les questions, je suis facilement joignable par ces biais-là. Au contraire, j'ai plaisir à répondre aux questions des personnes qui veulent savoir un peu plus sur cette sexualité, sur ces plaisirs. Il y a le Cercle de la Fistinière, mais vous le verrez sur les sites de lafistinière.com. Il y a le Cercle de la Fistinière qui réunit les personnes qui partagent notre philosophie, qui partagent notre univers.
Et voilà, je les invite à regarder ça, éventuellement à s'inscrire, c'est gratuit. Et ça permet tout simplement d'établir un contact un peu plus direct et d'échanger avec ces personnes sur plein de sujets. Dans tous les cas, je mettrai tous les liens dont tu parles sur mon Instagram, donc n'hésitez pas à y aller. Merci encore Juan Carlos et on se retrouve pour le prochain podcast sur le fistfucking.
Conclusion
M : Si vous avez apprécié ce podcast, n'hésitez pas à me soutenir et repartager mon travail.
Je vous invite à découvrir les nombreuses thématiques que j'aborde sur l'intimité, les relations, les pratiques sexuelles, en tout genre, à travers des témoignages uniques et surtout sans tabou. Ces podcasts sont disponibles sur votre plateforme de stream préférée en cherchant Eden Sublime. Avez-vous déjà envisagé une sexothérapie ?
Vous vous interrogez peut-être sur votre intimité, vous rencontrez un problème avec votre sexualité seule ou en couple, vous êtes au bon endroit. En tant que sexothérapeute, j'accompagne toutes les personnes désireuses d'avancer vers le mieux-être. Rendez-vous sur synedensublime.com pour prendre rendez-vous.
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Retranscription écrite de l’épisode n°30 intitulé : « Le sexe anal avec Juan Carlos de la Fistinière » en ligne le 13/04/2021 - Le podcast s'intitule "Sin Eden sublime", créé et présenté par Morgane Beauvais, sexologue.